Lorsque j’ai fait mon billet sur notre valeur nette en 2020, dans lequel je comparais notre valeur à celle des familles québécoises par groupe d’âge, j’ai remarqué d’autres données intéressantes dans ce tableau de Statistiques Canada, notamment concernant la dette des ménages. Il est parfois intéressant de se comparer pour s’assurer d’être sur la bonne voie.
Notre situation:
Ma conjointe et moi sommes allergiques aux dettes. Nous n’en avons aucune à l’exception de l’hypothèque (181 209,28 $). Bien que nous ayons chacun une carte de crédit, comme nous la payons en entier chaque mois, je ne les compte pas comme des dettes. J’ai donc la certitude que nous sommes en bien meilleure position que la plupart des Canadiens.
Les chiffres :
Vérifions alors la dette médiane des familles canadiennes par groupe d’âge.
2012 | 2016 | 2019 | |
moins de 35 ans | 107 300 | 143 000 | 140 000 |
35 à 44 ans | 181 900 | 205 900 | 197 000 |
45 à 54 ans | 118 100 | 153 600 | 180 000 |
55 à 64 ans | 74 900 | 116 500 | 94 600 |
65 ans et plus | 27 900 | 38 100 | 28 000 |
À 33 ans, et 181 000$ de dettes, je suis très surpris d’apprendre que notre dette dépasse la médiane de notre groupe d’âge. Remarquons cependant qu’elle est en dessous du groupe suivant. Je constate également que la dette médiane diminue d’un groupe d’âge à l’autre sauf entre les moins de 35 ans et les 35-44. J’imagine que cela s’explique par les hypothèques. Remarquons que l’âge moyen pour l’achat d’une première maison est de 36 ans. Bref, notre situation n’est pas du tout alarmante, nous sommes simplement devenus propriétaires un peu plus tôt que la moyenne.
Jetons maintenant un œil aux dettes non hypothécaires.
2012 | 2016 | 2019 | |
moins de 35 ans | 21 200 | 22 200 | 22 300 |
35 à 44 ans | 24 200 | 25 400 | 25 000 |
45 à 54 ans | 24 600 | 29 700 | 26 500 |
55 à 64 ans | 25 600 | 26 500 | 28 000 |
65 ans et plus | 17 300 | 19 100 | 14 000 |
Aïe! C’est beaucoup de dettes! Pire encore, elles semblent augmenter d’un groupe à l’autre pour ceux en âge de travailler.
La majeure partie de ces dettes non hypothécaires viennent des prêts automobiles, des prêts étudiants et des marges de crédit, et ce, pour tous les groupes d’âge.
Parlant de ce genre de dettes, il faudra décidément que je fasse un billet sur les prêts automobiles, car entre vous et moi, c’est une mauvaise idée de: 1) acheter un bien au-dessus de ses moyens; 2) acheter un bien qui déprécie fortement et, 3) s’endetter pour le faire. Et prendre un prêt automobile est pas mal le meilleur moyen de se tirer dans le pied sur ces 3 points simultanément. Et pourtant, la médiane pour les prêts automobile est de 20 000$.
Mais il y a une catégorie de dette que je déteste encore plus que les prêts automobiles. Les cartes de crédit : je les hais à m’en confesser. Vu leurs conditions actuelles, on pourrait croire qu’elles ont été créées dans le seul but de noyer les démunis dans un cycle de dettes et d’intérêts sans fin. Sérieusement, qui a les moyens de payer 20% d’intérêts? Mais ça aussi, je le garde pour un prochain billet.
Les dettes de cartes de crédit:
2012 | 2016 | 2019 | |
moins de 35 ans | 2 900 | 3 200 | 3 000 |
35 à 44 ans | 3 400 | 4 200 | 4 000 |
45 à 54 ans | 4 500 | 4 800 | 5 000 |
55 à 64 ans | 4 500 | 4 200 | 4 000 |
65 ans et plus | 2 300 | 3 100 | 3 000 |
La médiane pour tous les groupes d’âge confondus est de 4 000 $. Considérant 20 % d’intérêts, c’est 800 $ de perdu chaque année pour enrichir votre banque plutôt que de faire croître votre portefeuille. 800 $ par année, pendant 35 ans, c’est 28 000 $; investir le même montant à 9 % de rendement ça produit 188 000 $ après la même période. Préférez-vous enrichir la banque et la compagnie de crédit de 28 000 $ ou en avoir 188 000 de plus dans vos poches?
Ce qui me choque est que les dettes non hypothécaires augmentent d’un groupe d’âge à l’autre alors que le salaire médian, lui aussi, tend à augmenter. Vous voyez le problème? Pour que la dette augmente malgré l’accroissement du salaire, c’est que votre rythme de vie a connu une croissance plus rapide que vos revenus. Il y a un problème de surconsommation ici. Nous ne le répéterons jamais assez, le truc numéro 1 pour s’enrichir est de vivre en dessous de ses moyens et d’investir la différence; pourtant la majorité des gens semblent faire l’inverse.
Comme je le disais plus haut, ma conjointe et moi n’avons aucune dette non hypothécaire, lesquelles ont généralement un taux d’intérêts plus élevé. Le prêt étudiant de ma conjointe est remboursé depuis des années et nous prenons soin de ne jamais recourir au crédit. C’est ce qui nous permet d’éviter de payer des intérêts et, par conséquent, d’investir davantage.
Et vous, comment vous comparez-vous aux autres canadiens?
Pour ceux qui réalisent être au-dessus de ces valeurs, je vous suggère fortement d’adopter une stratégie de remboursement de dette (boule de neige ou avalanche). Je ne m’y attarderai pas ici, mais je vous laisse un lien vers un article de La Presse survolant diverses stratégies.
Nous sommes pas mal dans la même situation, nous avons uniquement une dette hypothécaire, qui s’élève à un peu plus de 200k. Mais ça baisse plutôt vite ces temps-ci, avec le faible taux hypothécaire, et les remboursements à toutes les semaines.
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